mercredi 27 juin 2012

Sucre, ville blanche


Sucre est différente des autres villes boliviennes. C'est la cinquième que je visite et si elles ont toutes des caractères propres, celle-ci est le mouton blanc du troupeau noir. Et pour cause, Sucre est une ville totalement blanche et c'est sa principale démarcation physique des autres cités.

C'est assez troublant de se retrouver dans une ville aussi homogène. Tant qu'il est au départ un peu difficile de s'y retrouver malgrès l'architecture traditionnelle en quadras. Le style imposé est le baroque. Un baroque qui tranche avec celui de Potosi où les façades sont plus colorées. D'ailleurs il n'y a pas que cela qui lie les deux villes. La richesse sucreenne vient en partie de la Potosi voisine. Il fallait bien une arrière-cour proprette pour profiter pleinement de la richesse des minéraux sortis de la montagne tout en y étant assez éloignée pour ne pas en voir la force ouvrière exploitée. Mais au delà de ça, ce sont les pouvoirs judiciaires et religieux qui en ont fait  jadis la capitale du pays avant que La Paz ne devienne la place forte.

Mais Sucre est la ville intellectuelle de Bolivie. Et je m'en rendrais encore plus compte plus tard en la comparant à La Paz. Ca se voit déjà sur les locaux qui sont « plus propres sur eux » et qui portent volontairement moins l'habit traditionnel. La cour suprême bolivienne se trouve ici. Et avec cela donc les cabinets prolifiques de notaires et avocats et les facultées associées. Un plus grand nombre de librairies et bobliothèques également.

On est en Bolivie mais pourtant on se croit un peu ailleurs lorqu'on s'y trouve sur la place d'armes. Un autre visage qui montre une très belle association entre modernisme et conservation du patrimoine immobilier. Pour cela certainement que la ville est classée à l'UNESCO. Un caractère particulier.

































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