Sucre est
différente des autres villes boliviennes. C'est la cinquième que je
visite et si elles ont toutes des caractères propres, celle-ci est
le mouton blanc du troupeau noir. Et pour cause, Sucre est une ville
totalement blanche et c'est sa principale démarcation physique des
autres cités.
C'est assez
troublant de se retrouver dans une ville aussi homogène. Tant qu'il
est au départ un peu difficile de s'y retrouver malgrès
l'architecture traditionnelle en quadras. Le style imposé est le
baroque. Un baroque qui tranche avec celui de Potosi où les façades
sont plus colorées. D'ailleurs il n'y a pas que cela qui lie les
deux villes. La richesse sucreenne vient en partie de la Potosi
voisine. Il fallait bien une arrière-cour proprette pour profiter
pleinement de la richesse des minéraux sortis de la montagne tout en
y étant assez éloignée pour ne pas en voir la force ouvrière
exploitée. Mais au delà de ça, ce sont les pouvoirs judiciaires et
religieux qui en ont fait jadis la capitale du pays avant
que La Paz ne devienne la place forte.
Mais Sucre est la
ville intellectuelle de Bolivie. Et je m'en rendrais encore plus
compte plus tard en la comparant à La Paz. Ca se voit déjà sur les
locaux qui sont « plus propres sur eux » et qui portent
volontairement moins l'habit traditionnel. La cour suprême
bolivienne se trouve ici. Et avec cela donc les cabinets prolifiques
de notaires et avocats et les facultées associées. Un plus grand
nombre de librairies et bobliothèques également.
On est en Bolivie
mais pourtant on se croit un peu ailleurs lorqu'on s'y trouve sur la
place d'armes. Un autre visage qui montre une très belle association
entre modernisme et conservation du patrimoine immobilier. Pour cela
certainement que la ville est classée à l'UNESCO. Un caractère
particulier.
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