jeudi 19 juillet 2012

MON TOUR 2 ROUES : Fin de la première partie...


Il est temps de lâcher le vélo...
...pour partager un autre bonheur.

Lima Vs Péru



Certes, je n'ai passé qu'une demi-journée à Lima contre 16 jours dans le reste du Pérou. Et certes, cette demi-journée, j'ai érré dans le quartier Miraflores, le plus hype de Lima, plage de surfeurs oblige. Il n'empêche que ce peu de temps m'a permis de comprendre pourquoi sur les chaînes péruviennes, il n'y a que des publicités avec des gringos, des séries avec des gringos, des films avec des gringos...

Ah oui, besoin d'un dictionnaire par ici ! Un gringo est un blanc, un étranger du monde occidental, au départ américain du Nord mais également européen voire même argentin ou chilien. Ca fait un sacré paquet de monde tout ça. Et à l'inverse, le gringo seul sur son vélo ne sait jamais si c'est du lard ou du cochon, s'il faut se méfier ou non. En théorie, cette appellation n'est pas péjorative. En pratique, quand on vous la ressace toutes les cinq minutes en ville moyenne ou tous les kilomètres en campagne avec des rires moqueurs, on le ressent différemment.

Mais bon, il y a aussi les « Hello Misters » des gamins qui retentissent dès la frontière bolivienne passée vers le Nord. Cet accueil, ça cache quelque-chose non ? Il n'y aurait pas comme un gouvernement derrière cela qui apprendrait aux enfants dans les écoles à être gentil avec le portefeuille – euh, je veux dire le touriste. Merci à cet étudiant en archéologie pour sa franchise, il y a au moins un péruvien honnête.

Enfin, tout ça est oublié lorsqu'on se ballade à Cusco. Plus un seul « gringo », au contraire, la visage pâle à de quoi être flatté. Il a gagné un nouveau nom ; « amigo ». Amigo par-ci, amigo par-là, tant que tu ne m'as encore rien acheté, t'es mon meilleur ami, ensuite je t'oublie...J'ai beau mangé dans les casas populaires, je ne digère pas cette hypocrisie. Mais, c'est de ma faute, c'est peut-être pas le meilleur endroit, entre le prix qui augmente pour moi où l'absence d'ingrédients dans ma soupe alors que mon voisin de souche se fait servir une assiette plus fournie provenant pourtant de la même popotte...

En fait, je suis assez méchant mais c'est un peu comme ci les incas avaient eu tous les meilleurs cerveaux à leur période et qu'aujourd'hui, il n'y en avait plus. En en discutant avec d'autres personnes, on a peu près le même ressenti avec parfois des expériences pires ; un verre d'eau à 5 soles (3,33€), la vente d'un billet de bus en promettant que l'arrivée se fera à une telle heure alors qu'en réalité le trajet demande 5 heures de plus et un avion loupé en résultat...Ce comportement est excécrable. Toutefois, ça doit faire partie de l'éducation, quand on voit parfois comment les péruviens se traitent entre eux (ex : je force le passage en te poussant - un papier, la terre est une poubelle – au restaurant, un chale par-terre, penses tu que le serveur va le ramasser, non – avant la montée du bus longue distance, on te filme, on te prends ton empreinte au cas où t'es un délinquant, par contre, on est infoutu de te dire pourquoi on s'arrête et encore moins où on est, pourquoi vouloir impressionner quand on ne sait pas ce qu'est le service – une manif de prof : pierres, bouteilles de verres éclatées et chiens crevés sur la route, tu parles d'un exemple...).

Et Lima dans tout ça semble complétement différente, enfin de ce que j'en ai vu, je répéte ! Plus de surnom, des vrais immeubles de bureaux, un parc automobile non plus réduit à la seule marque Toyota et avec gens en cravate dedans...Après, la réputation de la ville est d'être assez dangereuse. On dirait en tous cas que cette capitale montre au reste du Pérou une image qui ne lui ai pas renvoyée. Pas d'habits traditionnels dans les rues par ici...