mercredi 27 juin 2012

L'auberge bolivienne

Exactement le même principe que l'auberge espagnole bien connue, si ce n'est qu'ici, tous les acteurs ont deux points communs : un vélo bien chargé et des milliers de kilomètres de pédalage à se raconter.

Alors forcément, on rentre dans l'appartement mis à disposition et on tombe sur deux vélos, des routards biens costauds. Enfin, ça c'est le premier jour parce que le second, il y en aura quatre, puis six vélos le troisième jour et encore deux de plus le quatrième jour...

Des voyageurs en solo ou en couple ou entre amis. Des « au long cours », des petits périples (de trois mois et demi comme moi). Des vélos debout, couchés ou ...pliable. Ça parle forcément espagnol vu la terre d'accueil mais aussi allemand, anglais, français, polonais...En tous cas en ce moment, car ces murs ont entendus bien plus de dialectes.

« La casa des ciclistas ». C'est son petit nom à ce duplex qui depuis janvier 2010 a déjà reçu plus de 500 voyageurs à deux roues. Je serai le 502ème. C'est juste surréaliste, en chiffres, cela équivaut à une arrivée tous les deux jours. Il y a vraiment du monde qui se ballade.

Et l'endroit a beau être sommaire, l'appartenance à cette communauté fait tout. Tous le même but, le même état d'esprit. Echanges de conseils mécaniques, d'itinéraires. Des amitiés qui se créent, des richesses culturelles qui se partagent et se partageront encore sur les chemins. J'y suis arrivé seul, j'en repartirais avec un acolyte espagnol. De quoi en plus progresser mon niveau de cette langue que je ne maîtrise pas encore...

La porte est ouverte, et la clé est possédée pour un temps indéfini. Au voyageur de choisir. Même si chacun dans ce tronc commun a sa propre personnalité, les choses se trouvent dans un parfait engrenage, comme si la cohabitation était une mécanique aussi bien huilée que celle de nos pignons.

A ce qu'il paraît, il y en a d'autres sur ma route. J'ai entamé une carte de fidélité...









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