samedi 22 septembre 2012

Indonésie : La récré improvisée


Un peu d'audace.
Un bill-boquet.
Une école indonésienne.
Des profs complices.
Des enfants ne parlant pas anglais.
Une démonstration.
Des yeux attentifs et brillants.
Une boule en bois qui atterrit sur sa base.
Un fracas d'applaudissements.
Des essais loupés.
Un schéma au tableau.
Une photo souvenir.
Des sourires, des sourires, des sourires, des sourires...





















Indonésie : La palette du peintre Ijen


Encore un tableau de la nature ou peut-être plutôt ici, simplement, la palette de l'artiste sur laquelle les gouaches fraîches s'appellent les unes les autres. Ca se passe à 2400 mètres d'altitude en plein cœur de l'est de l'île de Java. Le Mont Ijen n'est pas un volcan connu pour des éruptions volcaniques à l'instar du Bromo. Son cratère est composé d'un lac d'acide.

De part sa couleur, c'est comme si on avait transposé une lagune du salar d'Atacama (Nord Chili) directement ici. On arrive par le col et ce turquoise est la première chose qu'on voit. Mais on est pas sur une plage ici, alors on évitera le bain. De toutes façons, les fumeroles de souffre servent de barrière naturelle et il ne fait pas bon y laisser un poumon... Le turquoise, on l'a, le blanc-gris aussi. Enfin c'est un peu comme le ciel ça, il en faut donc beaucoup.

Des ouvriers travaillent ici à extraire des blocs de soufre du bas du cratère vers l'extérieur. Cela pour une misère certainement et en général avec au moins une épaule cassée car c'est là que repose le bout de bambou tenant les paniers chargés à ses extrémités. Il fallait s'en douter, s'il y a des rejets de soufre en continu, il y en a bien aussi sous sa forme solide. Rajoutons donc sur la gauche de la palette du jaune poussin voire de l'orangé pour les blocs dont la teneur est plus concentrée.

Du lit de vin virant au violet sur la droite est la prochaine couleur à annoncer car tout au milieu du ponant gris et ciselé, un morceau s'est détaché exposant ce qui se cache en dessous.

Le haut du volcan est lui aussi marquant car même si l'on se trouve au milieu d'un plateau où la végétation est verte et abondante, le col de ce mont se présente en noir et blanc. L'explication est que tout y a cramé et que les rejets de soufre et la végétation ne font pas bon ménage. Le peintre voit là son outil prêt à être utilisé.

Mais au fond, pas besoin de tableau, cette palette est déjà auto-suffisante.



















Indonésie : La grandiosité discrète du mont Bromo


Arrivé à la destination du jour à 4H30 du matin. Encore quelques minutes à attendre avant le lever de soleil et la découverte du paysage environnant dans lequel le bus nous a déposé la veille dans la nuit du soir.

Les minutes s'enchaînent et le spectacle s'anime. D'abord le ciel qui sort de son obscurité et se pare progressivement d'une robe de feu. Un feu dont sortent vainqueures les premières courbes de la journée. On regarde vers le sud mais c'est vers l'ouest qu'on devrait se tourner. C'est par là qu'il sont censés montrer leur œil, ce mont Bromo et ses potes.

Alors on effectue le quart de tour de pied nécessaire mais on se laisse vite continuer de tourner pour pointer au Nord. Comme une symétrie, là-bas aussi, un autre volcan au loin se joue du lac de nuages qui lui caresse la base. Celui là prend rapidement l'air d'une torche. Projecteur au Nord et au Sud, le guide aura été de bon conseil, on est au centre de l'arène. Reste à regarder le score.

Il apparaît enfin ce Bromo. Bromo brumeux ? Non pas vraiment, si ce n'est des vagues qui sortent de la mer de sable lui servant de sol et venant se glisser jusque son sommet et son intérieur. Pas de fumée de vapeur de gaz donc mais ses camarades de jeux sont bien disposés. Quatre est le résultat à annoncer.

En allant voir sur sa crète, on se rend compte que la casserole est bien en ébullition. Jamais vu un diamètre aussi grand d'ailleurs. Mieux vaut ne pas y remettre le couvercle afin d'éviter l'éruption jumelle de celle de 2011.

De près ou de loin, l'impression est celle d'une petite force tranquille. On se croit devant une carte postale, une affiche touristique, un papier glacier scotché sur un mur. Tout cela a l'air normal, strictement normal et assez sans surprise. C'est peut-être lié à l'intérêt touristico-financier qui dénature l'endroit. Mais, t'as déjà vu ça ailleurs ?