Ca monte, ça
monte et passé le village (fantôme) de Tres Cruces, à 27
kilomètres de Abra Pampa, on arrive au panneau indiquant « 3780
mètres au dessus de la mer ».
La suite ?
C'est le début de l'Altiplano, à plus de 3000 mètres d'altitude et
avec ça le début des lignes droites longues, longues, longues de
faux plats montants ou descendants jusqu'à la frontière
argento-bolivienne 100 kilomètres plus haut.
C'est évident,
c'est assez monotone, on a quitté les forêts de cactus et la
végétation encore plus variée encore plus bas mais en fait,
l'Altiplano, j'aime beaucoup. La route est au milieu, à égales
distances sur les cotés, on retrouve les montagnes andines qui ne
parraissent plus si grande maintenant qu'on y est pas loin des
sommets (du moins, de cette partie parcequ'on est pas à 6000 mètres
là).
En fait, en
quittant la région très touristique d'Humaouaca, j'avais envie de
retrouver une région plus désertique, à la fois au niveau humain
et paysager.
Humain d'abord car
dans les villages de Purmamarca, Tilcara et Humauaca qui sont à
visiter, l'accueil est moins chaleureux. Passé ce dernier village,
les « Bonjour » sont beaucoup plus monnaie-courante et
les gens te prennent plus pour un voyageur qu'un touriste.
Paysager ensuite
car je me suis habitué à la rareté que j'ai découvert il y a peu.
Ce qu'on y trouve,
sur ses plateaux andins, ce sont des champs naturels à perte de vue
sur lesquels paisent vaches, ânes, lamas, vigognes. Les couleurs
d'herbes hautes jaunies y sont belles devant celles foncées des
montagnes lointaines.
La route est
rythmée par les fermes entre deux villages dont les croix des
églises dépassent des maisons toutes en terre et sans fenêtres
mais aux portes en bois peintes. Les rues y paraissent désertiques,
sans vie et pourtant, il y a toujours quelqu'un qui sort d'une entrée
pour aller on ne sait trop où.
Et dans la même
logique, sur les lignes droites de vingtaines de kilomètres séparant
les villages, on croise à chaque fois 4 ou 5 bergers, leurs chien et
troupeaux surgissant de nulle part, quand il ne s'agit pas d'un andin
se faisant déposer au milieu de nada chargé comme un mullet pour
retourner chez lui, dans une maison qu'on devine là-bas à plusieurs
kilomètres de marche.
En bon urbain, je
me sens loin de ce mode de vie mais je l'admire. Je ne sais pas
exactement de quoi vivent ces villages. Sûrement de l'élevage et
l'agriculture, mais en tous cas, dans chacun d'eux, je suis toujours
surpris de voir le nombre d'enfants sortir des écoles. Mais bon,
c'est peut-être justement, parcequ'il n'y a pas grand chose à faire
autour qu'il y a beaucoup d'enfants, et tous ne doivent pas s'exiler
dans les villes plus grandes.
putain mon cochon tu l'as fait ! J'suis trop content pour toi ! Si tu savais comment on t'envie tous !
RépondreSupprimerLes images sont magnifiques ! A bientot poulet !
mine de rien , t'as tellement changé que certains ne t'ont pas reconnu tout de suite...
RépondreSupprimerbluffante la couche de poils!!!