mardi 8 mai 2012

Dans le désert, y'a rien à faire...


Moi, je ne m'ennuies pas.
Même si je suis seul sur terre.
Ca n'est pas que poussière.
J'vois un truc par là....

(à relire sur l'air du refrain de « Dans la vie, faut pas s'en faire » de Maurice Chevallier)

Mon premier vrai désert ! J'ai adoré. Un désert sans une pousse végétale, sans une épine de cactus à l'horizon. De la roche, de la caillasse, une couleur orangée-pourpre constante. Du plat ici, des collines ou montagne là-bas. Une colline ici et le plat tout autour. Des formes sculptées par la sécheresse et le vent. Quatre-vingt ans qu'il n'a pas plut dans ces environs. Et le soleil qui t'écrase (pas trop quand-même, c'est un soleil d'automne en mai). Tes bras qui suent et qui sèchent au vent en moins de deux quand tu répares ta chambre à air. Ca sent la crème solaire. La seule ombre que tu vois, c'est la tienne se jouant de toi, tantôt à ta gauche, tantôt à ta droite...

Et tout d'un coup, des formes géométriques. Des villages miniers fantômes qui n'ont pas du entendre le bruit de la pioche sur la pierre depuis un bout de temps. Faut dire aussi, c'était dans les années 1910 à 1930, alors... Et pour les conditions de vie, les murs pouvaient bien faire 60 centimètres de large quand la température nocturne atteind les 2°. Loin des familles, là pour briser le sol et le réorganiser pendant combien d'heures par jour ? Même mon vélo me semble être de tout confort pour parcourir ce terrain. Ca doit faire bien longtemps qu'ils boudent tous ces villages à chaque passage des trains de transport de cuivre provenant des mines plus éloignées et en activité.

Puis l'étonnement :
la présence d'arbres visibles devant toi. Les kilomètres sont difficiles à apprécier. Tu crois qu'il y en a une dizaine te séparant de cet oasis, ton point de chute pour la nuit. Il te faudra en compter le double pour pouvoir descendre du vélo et regonfler tes bouteilles d'eau.

Puis l'étonnement bis :
au passage d'une colline dans laquelle la route a été tranchée, tu te retrouves nez à nez avec des neiges éternelles. Il fait chaud et sec ici, il fait froid et humide devant, le seul point commun restant ce ciel bleu.


Demain, Calama – San Pedro de Atacama, c'est avec plaisir que je remets ça.



















4 commentaires:

  1. vraiment étrange, ce décor lunaire avec les neiges éternelles en arrière plan.

    et sinon, ça va, pas trop de coups de soleil? il fait chaud la nuit?

    RépondreSupprimer
  2. Yo,

    Classe tes photos, se sentir seul fasse au désert avec juste la route devant soit doit être une sensation assez incroyable. Enfin, pas aussi incroyable que mon jeu de jambe chez Pauline :-) Au plaisir de te revoir après ton voyage mec ! Aurélien

    RépondreSupprimer
  3. Tu n'auras peut-être pas le débit nécessaire pour l'écouter, mais cette chanson devrait faire partit de ta B.O. : http://www.deezer.com/music/track/3957741

    RépondreSupprimer
  4. @Bernardo : Ben en fait, ça va, je crève pas de chaud car c'est l'automne ici, même si j'ai choppé le bronzage cycliste. Oui, les nuits sont fraîches mais je dors en hotel ou m'arrange pour être sous un toit ! Par contre, à partir de la semaine, prochaine, ça va cailler et jusque la fin de mon périple, Bolivie et Pérou inside !

    @Aurel : j'te montrerais comment mon jeu de jambe à évoluer sur mon vélo ! Avec plaisir, à Lille, Rennes, Paris, Istambul ou Hiroshima...

    @Pata : avant d'ouvrir le lien, je savais que ce serait cette chanson, qui d'ailleurs est déjà dans ma playlist ! thanks pour la constitution de ma soundtrack !

    RépondreSupprimer