lundi 30 avril 2012

J'ai entendu du bruit et j'y suis entré...

Je revenais du marché aux puces de Valaparaiso (je crois que je chinerais toute ma vie...) et me dirigeais vers le Cerro Allegro pour m'acheter des souvenirs de la ville profitant de cette dernière après-midi. Sur ma route un immeuble avec au milieu de sa façade l'entrée d'une galerie.

Y en sortait de la musique traditionnelle chilienne alors il ne fallu qu'un quart de seconde pour que mon cerveau ordonne à mes pieds de battre à tribord. Encore une découverte immédiate, imminente, non planifiée, géniale.

Je suis en fait tombé sur un théâtre de la ville qu'une association de Cueca a l'habitude de louer. Et c'était le grand jour. Celui du concours régional du meilleur couple de cette danse folklorique traditionnelle chilienne. Qui dit folklore dit protocole, costumes de scène et apparat.

J'ai de suite adoré ce spectacle (qui coutait moins d'un euro) du fait du déroulement de la danse.
L'homme vise la senorita, s'en rapproche et lui colle trois mots à l'oreille, le temps d'un cercle sur la scène. Elle, séduite par le sourire impeccable sort son mouchoir blanc de derrière sa robe et l'agite en l'air tout en applaudissant l'homme chapeauté. Lui en fait de même et sort également son étoffe qu'il agite bientôt. S'en suit alors un duel complice de jeux de jambes. Mi grâce, mi claquettes. Puis la pression retombe et l'homme repart dans un discours séducteur. La fille se refait prendre au piège et démarre une nouvelle démonstration jambières. Les torses, têtes, bras et sourires restent figés tout en se déplaçant dans l'espace. L'impression de la séduction par la maîtrise.
L'effort mérite une petite coupe, ou plutôt une corne de Pisco peut-être invoqué par la tradition ?
Et le jeu des tourtereaux repart de plus belle. Les claquements des talons masculins sont de plus en plus rapides et forts. Les corps sont de plus en plus près à tel point que la femme disparaît à certains moments sous la cape maniée à la perfection de l'homme. Une dernière séparation en demi-cercles ramène les deux acteurs au même point de la scène, prêt pour une embrassade qui ne se fera pas, par pudeur ou trop de romantisme sans-doute.

C'est beau, c'est humain, c'est l'homme et la femme, j'adhère. Un régal de voir ces dix couples. J'aurais fait un juri subjectif...

Et comme si ça ne suffisait pas, en prime j'ai eu le droit à la démonstration de la danse Mapuche ainsi que celle des bassins des polynésiennes de l'île de Pâques qui est peut-être la seule chose que j'ai loupé là-bas.

Les choses sont parfois bien faites et la curiosité n'est pas qu'un vilain défaut.









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