Je revenais du
marché aux puces de Valaparaiso (je crois que je chinerais toute ma
vie...) et me dirigeais vers le Cerro Allegro pour m'acheter des
souvenirs de la ville profitant de cette dernière après-midi. Sur
ma route un immeuble avec au milieu de sa façade l'entrée d'une
galerie.
Y en sortait de la
musique traditionnelle chilienne alors il ne fallu qu'un quart de
seconde pour que mon cerveau ordonne à mes pieds de battre à
tribord. Encore une découverte immédiate, imminente, non planifiée,
géniale.
Je suis en fait
tombé sur un théâtre de la ville qu'une association de Cueca a
l'habitude de louer. Et c'était le grand jour. Celui du concours
régional du meilleur couple de cette danse folklorique
traditionnelle chilienne. Qui dit folklore dit protocole, costumes de
scène et apparat.
J'ai de suite
adoré ce spectacle (qui coutait moins d'un euro) du fait du
déroulement de la danse.
L'homme vise la
senorita, s'en rapproche et lui colle trois mots à l'oreille, le
temps d'un cercle sur la scène. Elle, séduite par le sourire
impeccable sort son mouchoir blanc de derrière sa robe et l'agite en
l'air tout en applaudissant l'homme chapeauté. Lui en fait de même
et sort également son étoffe qu'il agite bientôt. S'en suit alors
un duel complice de jeux de jambes. Mi grâce, mi claquettes. Puis la
pression retombe et l'homme repart dans un discours séducteur. La
fille se refait prendre au piège et démarre une nouvelle
démonstration jambières. Les torses, têtes, bras et sourires
restent figés tout en se déplaçant dans l'espace. L'impression de
la séduction par la maîtrise.
L'effort mérite
une petite coupe, ou plutôt une corne de Pisco peut-être invoqué
par la tradition ?
Et le jeu des
tourtereaux repart de plus belle. Les claquements des talons
masculins sont de plus en plus rapides et forts. Les corps sont de
plus en plus près à tel point que la femme disparaît à certains
moments sous la cape maniée à la perfection de l'homme. Une
dernière séparation en demi-cercles ramène les deux acteurs au
même point de la scène, prêt pour une embrassade qui ne se fera
pas, par pudeur ou trop de romantisme sans-doute.
C'est beau, c'est
humain, c'est l'homme et la femme, j'adhère. Un régal de voir ces
dix couples. J'aurais fait un juri subjectif...
Et comme si ça ne
suffisait pas, en prime j'ai eu le droit à la démonstration de la
danse Mapuche ainsi que celle des bassins des polynésiennes de l'île
de Pâques qui est peut-être la seule chose que j'ai loupé là-bas.
Une belle découverte, comme seul toi peut en faire :-)
RépondreSupprimerJ'adore en tous cas cette danse
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