La porte du désert. C'est bien
simple, en sortir et aller vers l'ouest, c'est aller droit dans la dune et
encore un peu plus loin, au Pakistan. Alors tout ce sable, ça lui confère une
tête différente des autres villes rajahstanies. Pas besoin de peinture ici
pour donner la couleur générale des murs de la cité. C'est sur un doré qu'il
faut compter, celui de la pierre des environs. Et cette pierre travaillée par
le soleil et la sécheresse se rend modulable à souhaits. On a donc affaire à
un château de sable sauf que là, exit la mer qui voudrait l'effacer.
99 tours forment la forteresse
encerclant la vieille-ville. Autant dire que le plateau de la colline est
exploité au maximum. Et là-haut, c'est un trésor qui est gardé. Entre le palais
du maharaja, les havelis de riches propriétaires et les temples jaïns, il y a
une sacré densité à inventorier.
Je ne connaissais pas cette
religion mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle aussi a un passé
d'adeptes artisans d'arts. Car les temples sont vraiment beaux de détails
taillés dans la pierre. Des frises de haut en bas, des statues de dieux. Pas un
centimètre n'est épargné. Le bâtiment lui-même est un cadeau de l'humanité à
conserver.
Dans la série “Trésors de
Jaisalmer”, il y a aussi les havelis. Remplacer ce terme par villa de
millionnaire et vous aurez compris la signification. Sauf qu'ici, les
propriétaires étaient en général des escrocs qui n'hésitaient pas à abuser de
la position de la ville sur un axe commercial. Mais depuis bien longtemps, les
frontières se sont fermées et les havelis vivent en fonction des intérêts qu'on
leur porte. Elles restent un patrimoine immobilier exceptionnel et une
démonstration de puissance.
Autrefois, il y avait également
d'autres villages aux alentours mais qui se sont vidés sur le compte de
légendes. Il reste maintenant des ruines fantômes. Des lingots d'or entourés
d'eau ou des murs de pierre dorée et des mirages qui les innondent, comme on
préfére.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire