En venant d'autres
pays de l'Asie du Sud-Est, une chose nous a surpris à l'arrivée à
Delhi et plus généralement en Inde, c'est l'absence de sourire au
premier regard. L'air froid que dégage l'indien de la noirceur de
ses yeux mêlée à celle de sa peau. Le rictus ne vient que
lorsqu'on l'appelle. Après, même si ça ne se fait pas, on classera
cette population en quatre parties.
- Les commerçants
qui pensent avant tout à ce qu'ils peuvent tirer de vous.
- Ceux appartenant
aux castes les plus hautes, sortes d'enfants gâtés ou plus tard, de
privilégiés supérieurs aux autres
- A l'inverse,
ceux n'ayant même pas un matelas à allonger dans un recoin d'une
gare pour passer la nuit
- Les autres qui
une fois la barrière de la curiosité passée vous ouvrent leur
porte.
Le pays est en
forte croissance et ça se voit sur les routes. Les constructions en
cours et les publicités peinturlurés sur les murs extérieurs des
maisons ventant les cimenteries régionales en attestent. Dans les
villes, les maisons son construites avec des toits plats pour mieux
continuer leur élévation quelques années plus tard. Faut dire
qu'au niveau du développement du pays, il y a de quoi faire.
Une des premières
choses que tout le monde se dit aussi en arrivant à Delhi est
“wouaw, quel bordel . Même si des eunuques traînent par-ci
par-là, il faut comprendre le sens “désordre” du terme. C'est
par la suite qu'on comprend qu'ils sont nombreux, trop nombreux (mais
il n'y a que les chinois pour pratiquer la politique de l'enfant
unique). Alors même si les lois existent, par exemple pour le code
de la route, il y en aura toujours un pour prendre un rond point à
contre-sens et en ouvrant cette brèche créer une nouvelle mauvaise
habitude (et oui, absolument TOUT est possible en Inde). Mais
l'indien est-il plutôt préposé à suivre des textes ou la majorité
de ses concitoyens ? La langue hindi ne connaît dans ses temps de conjugaison ni le passé, ni le futur, faut il voir là une
explication du mode de vie au jour le jour ?
L'Inde du Nord
recèle des trésors d'histoires de palais de maharaja, de peuples
déplacés, de dentelle de marbre et de ferveur religieuses et
croyances. Plus contemporainement, de villes colorées, de femmes
portant des saris étincelants, de photos-clichés et de palpitations gustatives. Chacun peut y retrouver son compte mais encore faut-il
trouver l'endroit qui lui va bien.
En ce qui me
concerne, après une inévitable “crise d'inde” (c'est une
expatriée experte qui m'a donné le nom), j'aurais jeté mon dévolu
sur Orchha et Bundi. On est bien à la campagne plus calme ! L'Inde
du Sud me conviendrait peut-être plus. Qui sait, peut-être dans
quelques années après d'autres aventures en Asie ou ailleurs...
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