Je me souviens,
lorsque j'étais en cinquième, ma prof d'art plastique nous avait
donné un sujet ; “Le blanc du papier”. L'idée était de mettre
le papier dans tous ses états afin de mieux en faire ressortir la
matière. Le papier devait au final prendre la vedette sur la
représentation qu'il donnait.
Et bien le Taj
Mahal, c'est un peu pareil. Comme si on avait forcé son architecte à
mettre le marbre dans tous ses états pour en refaire sortir la
richesse du matériau. En fait, un empereur a fait la commande du
plus bel écrin imaginable pour contenir le tombeau de sa regrettée.
Alors il a fallu que du beau monde de l'artisanat se mette à pied
d'oeuvre. Et le résultat est à la hauteur de la réputation de
l'édifice.
Je ne sais pas
combien de dizaines de tonnes de marbre blanc ont été nécessaires
mais ça doit peser lourd sur le bord de la rivière Yamuna. Il y a
de tout, de l'incrustation de pierres précieuses aux pièces de
marbre arrondies, en passant par les djalils ou les murs épais et
longs formés par d'énormes plaques. On sent bien que c'est massif
mais en contre-partie, la couleur claire du bâtiment renvoie plutôt
de la légéreté. Surtout au petit matin, lorsque le Taj s'extirpe
de son coton de brume.
La première
vision qu'on en a est derrière la porte principale du site qui se
trouve distante de trois cent mètres de la base du mausolé. Il
apparaît petit à petit jusqu'à se présenter complètement au fur
et à mesure que l'on va à sa rencontre. Il parait fait d'un seul
tenant. C'est seulement en s'approchant que l'on se rend compte de
ses détails. Des incrustations de pierres colorées formant des
motifs géométriques ou floraux d'inspiration moghole. Avec le levé
du jour, le soleil frappe ces touches de couleurs et cela fait
résonner la finesse du travail.
A l'intérieur, le
tombeau est lui même entouré de djalil au travers desquels il faut
l'apercevoir. Effet de curiosité vicieuse que d'être à moitié
caché pour admirer le marbre orné de dessins floraux de tout son
long. Très près au dessus du cerceuil, se trouve un lustre oriental
en bronze certainement. Il en impose et tient au bout d'une chaîne
qui doit faire une bonne dizaine de mètres. Je n'aime pas trop ce
genre de luminaire mais là, il n'y aurait pas pu mieux y avoir. Ca
forme un tout, c'est confiné, simple et sacré à la fois.
Bonjour,
RépondreSupprimermon adresse mail se trouve au pied de page du blog, tout en bas !
A mon tour, comment puis-je vous recontacter car je n'ai pas votre email.
Le concept paperblog est effectivement intéressant.
Vous pouvez également m'envoyer un mail à l'adresse aryckman @ laposte . net
A bientôt