Narinder Singh, malgré ces soixante-seize ans, n'est pas
un monument. Il est avant tout un grand homme. Le “grand” de son âme et de sa
philosophie de vie.
Marre de lire dans les journaux que les touristes ne sont
que des drogués qui finissent mal ou de les voir fatigués d'essuyer les assauts des vendeurs en tout genre ou des clochards. Narinder Singh s'est
donné pour mission d'aider les visiteurs de sa ville dans leur déambulation et
d'essayer de donner une autre image de nos personnes auprès de ces concitoyens.
Nous avons eu la chance de le rencontrer et de passer du
temps avec lui. Pour nous, ça s'est fait un matin, alors que nous cherchions un
hôtel moins chère après déjà deux nuits passées à Chandigarh. Et sa pêche a été
bonne puisqu'il a trouvé en nous les touristes prêts à le suivre. Grâce à lui,
nous avons pu monter dans des bâtiments administratifs, y boire des tchaï et
manger des thalis, même avoir un livre sur l'évolution de la ville gratuitement
! Nous avons également pu visiter plus facilement les bâtiments dessinés par Le
Corbusier. Il nous a également montré les endroits meilleur marché et il nous a entraînés dans des temples hindou, bouddhiste et biensûr sikh dont il appartient
à la communauté. Cet homme est un opportuniste et un accélérateur de
rencontres. Une pile électrique malgré son âge.
Et cela, il le fait pour la gloire, en tous cas pas pour
l'argent car il ne nous en a pas demandé. En contrepartie de son aide de
précieux guide, nous l'avons aidé à la rédaction d'articles de presse qui - il
l'espère - peuvent donner aux indiens une autre idée de ce qu'un touriste
peut-être.
Le lendemain matin, on filait sur Armitsar avec une lettre
de recommandation écrite en punjabi en poche pour trouver une chambre dans le
dispensaire du Golden Temple (ce qui nous a bien aidé !!). Et sur le chemin
menant au bus, il a trouvé l'occasion de nous remettre le journal du jour où
l'interview et la photo prise la veille avaient paru.
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