vendredi 16 novembre 2012

Inde : Chandigarh by Le Corbusier

Absolument génial ! Retrouver ici au milieu de rien des oeuvres à dimensions hors du commun d'un artiste qui est une référence chez nous. Un vrai plaisir de se promener dans les bâtiments qu'il a conçu. Si Chandigarh a été écrit par son équipe et lui, les bâtiments administratifs que sont le musée d'art contemporain renfermant aussi la bibliothèque, le palais de justice, l'assemblée d'état et le secrétariat administratif du Penjab ont été dessiné de ses mains.

On fait ce qu'un on veut lorsque on a carte blanche et tout l'espace qu'on veut. Résultat, des buildings étonnants et des oeuvres entre deux dont la main ouverte et le palais des ombres.
Mais même si tous sont marquants de par la réflexion qu'ils ont suscité et le résultat qu'ils témoignent, il y en  a un parmis les autres qui m'a fait succomber...

L'assemblée. Un bâtiment carré de quatres étages. Dans cette forme d'architecture, en général, se trouve au centre une cour fermée ou un patio. Mais placez-y une centrale thermique et vous aurez un rendu surprenant. Et avec encore un peu d'espace, pour contraster le carré et le cylindre, planter un triangle rompant le toit plat de la structure et achever la démonstration de géométrie. Sur les façades des quatre côtés, on placera les fenêtres en retrait de ventricule de béton comme pour mieux rendre le site imperméable. Ce n'est pas en voyant le building que l'on devine sa fonction.

Mais l'intérieur...l'intérieur c'est autre chose. C'est vaste, brut, des touches de couleurs primaires par-ci par-là pour rappeler l'immense tapisserie dessinée par l'architecte lui-même qui en décore un côté. On accède aux deux salles à l'étage par une rampe. Celle au toit triangulaire pointant vers le ciel est la plus petite. L'autre, située dans la cheminée immense coupe le souffle. Il est où Sean Connery ? On est bien dans un décor de James Bond, non ?

Découverte de la salle éteinte, on devine les couleurs. Moquette jaune au sol, les banquettes s'articulent en amphithéâtre carré, une banquette sur deux se parant d'un ski rose, sa voisine tient un vert. Le mobilier est en teck dans toute l'assemblée. Coup de projecteurs, le haut de la cheminée n'est plus la seule éclairée. Les premiers mètres par le bas sont recouverts de plaques de métal percé noir. Au dessus, un collier rouge avec des haricots difformes de béton brut donnant l'effet d'une frise régulière. Plus haut encore, un autre collier de jaune pour rappeler le sol et faisant une parfaite transition au blanc qui prendra la relève jusqu'au plafond. C'est de la pure science-fiction avec les micros recouverts de plastique le temps que la salle est en attente d'utilisation. Il y a tellement de choses qui passent par la tête à ce moment là qu'on a pas envie de quitter cette pièce. Il était fort ce Corbu, comment à t il pu pondre des trucs pareil. Etre architecte, c'est avoir un sacré sens de la projection.


PS : à lire, cette étude complète : Chandigarh : une ville indienne selon Le Corbusier








































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