Absolument génial ! Retrouver ici au milieu de rien des
oeuvres à dimensions hors du commun d'un artiste qui est une référence chez
nous. Un vrai plaisir de se promener dans les bâtiments qu'il a conçu. Si
Chandigarh a été écrit par son équipe et lui, les bâtiments administratifs que
sont le musée d'art contemporain renfermant aussi la bibliothèque, le palais de
justice, l'assemblée d'état et le secrétariat administratif du Penjab ont été
dessiné de ses mains.
On fait ce qu'un on veut lorsque on a carte blanche et tout
l'espace qu'on veut. Résultat, des buildings étonnants et des oeuvres entre
deux dont la main ouverte et le palais des ombres.
Mais même si tous sont marquants de par la réflexion qu'ils
ont suscité et le résultat qu'ils témoignent, il y en a un parmis les autres qui m'a fait
succomber...
L'assemblée. Un bâtiment carré de quatres étages. Dans
cette forme d'architecture, en général, se trouve au centre une cour fermée ou
un patio. Mais placez-y une centrale thermique et vous aurez un rendu
surprenant. Et avec encore un peu d'espace, pour contraster le carré et le
cylindre, planter un triangle rompant le toit plat de la structure et achever
la démonstration de géométrie. Sur les façades des quatre côtés, on placera les
fenêtres en retrait de ventricule de béton comme pour mieux rendre le site
imperméable. Ce n'est pas en voyant le building que l'on devine sa fonction.
Mais l'intérieur...l'intérieur c'est autre chose. C'est
vaste, brut, des touches de couleurs primaires par-ci par-là pour rappeler
l'immense tapisserie dessinée par l'architecte lui-même qui en décore un côté.
On accède aux deux salles à l'étage par une rampe. Celle au toit triangulaire
pointant vers le ciel est la plus petite. L'autre, située dans la cheminée
immense coupe le souffle. Il est où Sean Connery ? On est bien dans un décor de
James Bond, non ?
Découverte de la salle éteinte, on devine les couleurs.
Moquette jaune au sol, les banquettes s'articulent en amphithéâtre carré, une
banquette sur deux se parant d'un ski rose, sa voisine tient un vert. Le
mobilier est en teck dans toute l'assemblée. Coup de projecteurs, le haut de la
cheminée n'est plus la seule éclairée. Les premiers mètres par le bas sont
recouverts de plaques de métal percé noir. Au dessus, un collier rouge avec des
haricots difformes de béton brut donnant l'effet d'une frise régulière. Plus
haut encore, un autre collier de jaune pour rappeler le sol et faisant une
parfaite transition au blanc qui prendra la relève jusqu'au plafond. C'est de
la pure science-fiction avec les micros recouverts de plastique le temps que la
salle est en attente d'utilisation. Il y a tellement de choses qui passent par
la tête à ce moment là qu'on a pas envie de quitter cette pièce. Il était fort
ce Corbu, comment à t il pu pondre des trucs pareil. Etre architecte, c'est
avoir un sacré sens de la projection.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire