Enfin le panneau
annonçant la ville - euh pardon le village - de San Pedro de Atacama
après une étape de 98 kilomètres (mince, il en manque 2) et un col
dont j'apprendrais le lendemain qu'il était à 3600m, soit un
dénivelé positif de 1400 mètres à partir de Calama.
La nuit tombant,
j'avais allumé la DEL de mon vélo qui bientôt se tranformais en
faisceau dans la poussière. J'entrais là dans mon premier village
dont les routes sont en terre. En terre rouge, puisqu'il ne pleut
quasiment jamais ici sauf durant les mois de janvier et février où
il peut y avoir des précipitations.
San Pedro de
Atacama ne manque pas de charme, pas seulement parce que ce village
se trouve au centre d'une région pleine de paysages et curiosités
de la nature à découvrir mais aussi pour ce qu'il est. Des maisons
simples, avec une porte et une fenêtre ou deux, sans étage. Des
murs faits de briques de terre rouge mélangée à la paille. Le
torchis local sur lequel vient se superposer les couches de peinture
blanche ou chaux. Des toits également en torchis, ce qui fait
qu'après les pluies les murs blancs présentent des lignées
rougeatre du haut en bas. On sent bien ici qu'on a pris ce qu'il y a
aux alentours pour construire. Le développement durable est une
pratique constante. Ca se voit aussi dans les canalisations à ciel
ouvert qui proviennent directement du nord et des montagnes proches.
Et au milieu de
tout ça, une place tranquille, une église fière d'elle, des
échoppes forcément touristiques mais pliées à une motivation
locale à ne pas dénaturer l'endroit et enfin, la Rose d'Atacama. La
Rose ; un Hospedaje tenu par Aurélien et Marie. On y est bien,
on y est au calme, le patio y est assez grand pour trouver son
intimité, assez petit pour ouvrir la discussion avec quiconque. Les
soirées y sont animées mais point trop n'en faut, entre la
projection d'Amélie (Poulain) et des concerts de groupes locaux. On
y est de passage en voyage mais on s'y sent en vacances. Un endroit
où il fait bon y passer quelques jours.
J'ai aimé San
Pedro car j'y ai ressenti un peu la même chose que sur l'Ile de
Pâques. Ta base pour lieu de résidence est un endroit zen que tu es
content de retrouver à la fin de la journée. Et durant le temps où
tu n'y es pas, tu te trouves quelque-part au nord ou au sud à t'en
prendre plein les yeux, comme un parc d'attractions naturelles. Tout
ça en y mettant du tien, en le méritant, que ce soit à vélo, à
pieds ou à braver le froid lorsque le minibus t'amène à des 4300
mètres d'altitude.
Des noms ou idées
d'excursion : la vallée des Dinosaures, la vallée de la Lune,
la vallée de la Morte, la vallée de la Patience, la cordillère de
sel, les lagunes du salar où l'on peut s'y baigner, les lagunes
altiplaniques, les geysers de Tatio, les fôrets de cactus, le volcan
Licancabur, le ciel le plus pur au monde et Saturne dans le
téléscope, sans oublier flamands roses, vigognes, lamas...
ça doit etre reposant de pouvoir se ballader dans des villages où les rues sont rien qu'à toi! comment se déplacent les gens, là bas?
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