Drôle de journée
que cette première journée de route en Argentine entre Salta et El
Carmen à 70km au nord. Drôle de journée en contraste permanent
avec le désert d'Atacama que j'ai quitté 2 jours auparavant.
A se demander où
on est. Non seulement, des papillons multicolores m'ont accompagnés
tout le long de cette route, mais en plus, j'ai parcouru des paysages
complétement différents en peu de temps.
Le fait de se
croire d'abord en Australie avec ces herbes hautes le long du rio,
les vautours là haut, les vipères qui traversent devant tes roues,
les bœufs au milieu de la route et les cavalliers, chevaux en face.
Des couleurs d'herbes grillées, de champs de maïs, de ranchs
surplombant les collines. Il y fait beau et chaud.
Le fait de se
croire en Suisse, vues sur les lacs depuis les collines environnantes
vertes. On est dans la vallée, sa monte et sa descend et sur les
cotés ci et là des maisons d'assez bon standing ou de petits
fermiers. Des couleurs d'arbres en fin d'été, de bleu de Constance,
de nuages s'y reflétant. L'air est plus frais et tempéré.
Le fait de se
croire enfin dans une forêt tropicale. Le tropique du Capricorne
n'étant qu'à une centaine de kilomètre au Nord. Camaieux de verts,
le silence est perturbés par les champs d'oiseaux inconnus,
chenilles ultra-bizarres sur la route, une souris apeurée au milieu
de tout ça. Ca descend beaucoup et la moindre fausse note de guidon
entrainerait le vélo dans l'enfouissement forestier...Tout devient
moite, il fait de plus en plus frais à mesure que la descente
s'effectue.
Mais tous ces
kilomètres appartiennent bien à la route 9 argentine. La
Panaméricaine de l'Argentine. Vraiment pitoresque cette partie de
route. Un plaisir que de changer trois fois de pays en l'espace de
quelques heures pour finalement dormir dans sa tente dans un camping
abandonné par la saison au bord d'un lac...
est ce que tu pourrais ramener une chenille pour Jules? :-)
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