Dans la série
« J'ai vu de la lumière et j'y suis entré », je suis
passé devant le musée de l'archéologie de la haute montagne à
Salta et j'y ai fait la visite. Je ne savais pas trop à quoi
m'attendre avant d'y pénétrer et le prix équivalent à 8€ a
failli me dissuader de m'y promener. Mais bon avec ma tête
d'étudiant et le tarif quatre fois moins élevé qui va avec, j'y
suis rentré (ah bon, c'est pas vrai ?) !
Et je ne regrette
pas, il s'agissait d'une exposition sur les Incas. Savoir qu'ils
avaient construits une route entre Pérou, Bolivie, Argentine et
Chili, avec des ponts, passerelles, chemins escarpés en
montagne...et déjà assez fou. Que cette route permettait de faire
vivre des milliers de personnes en son long... Ca plus ce que j'ai
déjà vu dans la région d'Atacama, un village perché ou des
cultures en terrasse permettant jusque la culture du riz en plein
désert. Preuve d'une capacité à raisonner. Mais bon ce qui m'a le
plus frappé, c'est leur folie.
Leur folie, leur
croyance. Avant que les espagnols n'imposent la religion chrétienne
à l'ensemble des pays cités, les Incas avaient leur propres dieux
et les offrandes qui vont avec. Plus surprenant encore de voir ces
offrandes sous vitrines. Je pense que je n'ai jamais vu une œuvre
aussi chère à l'exception des Moais de l'île de Pâques, en tous
cas dans mon estime, puisque je ne parle pas ici d'une valeur
pécunière.
Imaginez
aussi, un des rituels était d'amener les plus beaux enfants des
différentes régions au Lac Titicaca, lieu du pélerinage. C'est
seulement une fois que l'enfant été élu qu'il servait
d'offrande...Une expédition datant de 1999 a permis d'en retrouver
3, perchés à plus de 6700 mètres d'altitude, au sommet du volcan
Llullaillaco. Les enfants étaient enbaumés des plus beaux tissus
confectionnés par les gens de leur village. Selon ce qu'ils
représentaient (fille du soleil, reine de la montagne...) ils
étaient liés dans une certaine position qui détaillaient un
emprisonnement de leur menbres, têtes, mains. Les plus beaux bijoux
et pièces de vaisselle complétaient l'ensemble mortuaire.
Les enfants
étaient ensuite enterrés dans leur position dans la roche. C'est ce
qui a permis une conservation de leurs étoffes mais surtout de leur
corps, visage, peau moyennant aujourd'hui un laboratoire de contrôle
et l'électronique pour régler ces vitrines à température et taux
d'humidité constants.
Alors voir ces
humains de 6-7 ans, réduits, apparaître dans une vitrine lorsque
vous en allumez la lumière est marquant. C'est l'honneur d'une
civilisation enfouie qui se montre à vous. Biensûr, en tant que bon
occidental du 21e siècle, on se dit « quand-même, des
enfants, ils étaient timbrés ! ». Et rapidement, on en
fait l'impasse et on se penche sur le grandiose, le souci du détail,
l'intelligence de ce peuple qui a disparu lorsque le premier
conquistador a sorti ses premières directives...
une photo des momies...
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