samedi 26 mai 2012

Les Incas, “ah ouais, quand-même...”



Dans la série « J'ai vu de la lumière et j'y suis entré », je suis passé devant le musée de l'archéologie de la haute montagne à Salta et j'y ai fait la visite. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avant d'y pénétrer et le prix équivalent à 8€ a failli me dissuader de m'y promener. Mais bon avec ma tête d'étudiant et le tarif quatre fois moins élevé qui va avec, j'y suis rentré (ah bon, c'est pas vrai ?) !

Et je ne regrette pas, il s'agissait d'une exposition sur les Incas. Savoir qu'ils avaient construits une route entre Pérou, Bolivie, Argentine et Chili, avec des ponts, passerelles, chemins escarpés en montagne...et déjà assez fou. Que cette route permettait de faire vivre des milliers de personnes en son long... Ca plus ce que j'ai déjà vu dans la région d'Atacama, un village perché ou des cultures en terrasse permettant jusque la culture du riz en plein désert. Preuve d'une capacité à raisonner. Mais bon ce qui m'a le plus frappé, c'est leur folie.

Leur folie, leur croyance. Avant que les espagnols n'imposent la religion chrétienne à l'ensemble des pays cités, les Incas avaient leur propres dieux et les offrandes qui vont avec. Plus surprenant encore de voir ces offrandes sous vitrines. Je pense que je n'ai jamais vu une œuvre aussi chère à l'exception des Moais de l'île de Pâques, en tous cas dans mon estime, puisque je ne parle pas ici d'une valeur pécunière.

Imaginez aussi, un des rituels était d'amener les plus beaux enfants des différentes régions au Lac Titicaca, lieu du pélerinage. C'est seulement une fois que l'enfant été élu qu'il servait d'offrande...Une expédition datant de 1999 a permis d'en retrouver 3, perchés à plus de 6700 mètres d'altitude, au sommet du volcan Llullaillaco. Les enfants étaient enbaumés des plus beaux tissus confectionnés par les gens de leur village. Selon ce qu'ils représentaient (fille du soleil, reine de la montagne...) ils étaient liés dans une certaine position qui détaillaient un emprisonnement de leur menbres, têtes, mains. Les plus beaux bijoux et pièces de vaisselle complétaient l'ensemble mortuaire.
Les enfants étaient ensuite enterrés dans leur position dans la roche. C'est ce qui a permis une conservation de leurs étoffes mais surtout de leur corps, visage, peau moyennant aujourd'hui un laboratoire de contrôle et l'électronique pour régler ces vitrines à température et taux d'humidité constants.

Alors voir ces humains de 6-7 ans, réduits, apparaître dans une vitrine lorsque vous en allumez la lumière est marquant. C'est l'honneur d'une civilisation enfouie qui se montre à vous. Biensûr, en tant que bon occidental du 21e siècle, on se dit « quand-même, des enfants, ils étaient timbrés ! ». Et rapidement, on en fait l'impasse et on se penche sur le grandiose, le souci du détail, l'intelligence de ce peuple qui a disparu lorsque le premier conquistador a sorti ses premières directives...

Pour sûr, voir un humain dans un musée est étrange comme sensation.


Village Inca de QUitor


Culture en terrasse

Musée de l'archéologie de Haute Montagne à Salta





1 commentaire:

  1. une photo des momies...
    http://www.rfi.fr/sciencefr/articles/099/article_63733.asp

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