samedi 26 mai 2012

Le salar, c'est plat mais défois, il y a des trous...



Les lagunes les plus proches de San Pedro de Atacama se trouvent à 30 et 45 kilomètres respectivement. Il s'agit de Cajar et Tuchquimbe. Je n'avais vraiment pas envie de louer les services d'un minibus pour une distance qui ne me paraissait pas surhumaine même à 2500 mètres d'altitude. Alors vélo légé, j'y suis allé !

C'est assez marrant, au début, la route est bitumée et parfaitement plate, de quoi faire 25 kilomètres en 50 minutes. Ensuite, il s'agit d'une piste plutôt propre. Entendez par là pas de gros cailloux, du sentier avec des passages sablonneux. Par contre, avec des bosses un peu partout qu'il faut éviter, de quoi utiliser un peu plus d'énergie encore sous ce soleil chauffant.

Et puis on arrive à la lagune. On se demande comment est-ce possible. Pourquoi c'est là ? Pourquoi une étendue d'eau alors que tout est sec autour avec les marres d'anciennes pluies asséchées et aux terres craquées. Au fur et à mesure qu'on se rapproche des plages de sel entourant les flaques, la couleur de l'eau change. De bleu brut à bleu pervenche à un bleu vert.
Et c'est en s'y rapprochant encore qu'on constate qu'il n'y a rien. Rien, signifie en fait un trou assez énorme en superficie et d'une profondeur telle qu'on y voit pas le fond. Un pas de plus et il n'y a plus de plancher. Un puit au beau milieu de ces 100 kilomètres de longueur et 30 à 50 kilomètres de largeur que compte le salar d'Atacama. Pas difficile dans ce contexte d'imaginer un monstre qui y vivrait ou de se raconter un autre conte.

Mais à ce jour, aucune légende n'a encore rapporté les faits de baigneurs emportés dans les entrailles du gouffre. Oui, car on peut y nager, ou plutôt faire la planche en raison du taux de salinité de l'eau. Je n'y ai risqué que mes molets et c'est vrai que mes doigts de pieds sentaient l'air et non l'eau. Trop froide pour faire le test en entier. Par contre, l'expérience de la peau blanche a bien fonctionné puisque mes jambes se sont retrouvées bicolores.

L'hectokilomètre de route en valait la peine. A moi ce paysage.


Repose Là-bas en Paix...Compteur volé en Argentine



























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