Fuite de San Pedro
de Atacama par le Nord, passage par le mirador de Quitor avec visite
d'un ancien village Inca et la cordillère de sel en image de fond.
Le décor ici avec ces restes de civilisation est déjà très beau
et accrochant mais allons voir ça de plus près. Fidèle destrier
enfourché, il me fera mouiller les deux pieds, faute aux 4 ou 5
passages de guêts.
La piste est
poussiéreuse mais qu'importe, il y a cette bifurcation sur la droite
pour laquelle il vaut mieux avoir un œil averti ou un guide devant
soi. Le pan de relief droit et brut se rapproche et laisse entrevoir
bientôt une entrée naturelle à peine plus large qu'une voiture
puis à peine plus large que mon guidon.
Et une fois de
l'autre côté de ce passage étroit, nulle autre solution que de
suivre le chemin façonné par l'érosion du vent. Il s'agit d'une
terre sableuse qui est entrecoupée de plaques de sel de quelques
millimètres à quelques centimètres d'épaisseur. Les murs sont
donc rouges et ordonnés de lignes blanches. Le chemin ne va jamais
droit, tantôt s'élargit, tantôt se rétrécit et il ne s'agit plus
de rouler mais de faire l'équilibriste.
Le vent dessine
des vagues sur le sable et le sculpte comme pour en faire des statues
aérodynamiques. Il est dans notre dos, nous pousse, nous donne un
léger coup de frais alors que le soleil n'en fini plus de faire
briller les tranches de sel qui se découvrent après tant de siècles
d'emprisonnement.
On se prend à
réver d'être nous aussi un courant d'air, un courant d'eau dans ces
gorges sofisticées. On n'a pas envie que ça s'arrête, chaque
virage est une nouvelle découverte. Peu commune cette route et mes
pneus craquelent par endroits la croute de sable et sel durci. C'est
bien le seul bruit qui accompagne celui du sifflement de
l'engouffrement rapide du vent.
le vélo tient bien dans ces conditions? le sel ça ne doit pas être très bénéfique pour les roulement, la chaine, etc...
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