A partir de San
Salvador de Jujuy, on entre dans la vallée de Humaouaca. Une vallée
constituée du Rio Grande, une rivière qui fait tout au plus
quelques mètres de large et qui se perd dans son lit faisant
plusieurs dizaines de mètres d'une rive à l'autre. Le Rio, c'est ce
que la Ruta 9 longe pendant plusieurs centaines de kilomètres avec
sur la gauche et sur la droite, les reliefs des Andes.
Il s'y trouve
notamment la vallée des peintres, appelée ainsi car les montagnes
bordant le Rio sont multicolores. Et les différences de teintes ne
s'apprécient pas de paroi en paroi mais bien sur un même flanc
rocheux. On y voit bien les formations liés à l'érosion récente
et aux courants marins d'il y a quelques miliers d'années. Ca
tranche avec le gris ciment du lit du rio, car on est sur du gris
anthracite mais surtout, sur du jaune, du rouge, du violet, du
bleu-vert. Certaines parties sont déchirées, d'autres font le dos
rond.
Et au milieu de ce
décor de poudres colorées qu'on aurait minutieusement déposé dans
un tube à essai en différentes couches, apparaissent des villages
sans asphalte, dont la température rythme la vie et les visages
noircis des locaux.
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