lundi 22 octobre 2012

Népal : Rhino, Croco & Cie


Passer sur une fine pirogue à moins de deux mètres d'un crocodile, ça c'est fait ! Enfin, on en mène moins large lorsqu'on est dans l'engin qui a déjà l'air d'avoir du mal à rester à niveau. Parce qu’un bain pourrait rapidement se transformer en festin. Il y a dans ces eaux deux espèces de ce reptile dont une mangeuse d'hommes. Et c'est celle-là même qui aime à stagner dans l'eau, n'en sortant qu'une paire d'yeux, donc peu visible. Quand on sait aussi la spontanéité de l'animal, on pense vite fait à l'utilité d'une assurance voyage...

Un croco ou un rhinocéros, c'est quand-même bien plus beau dans la nature que dans un zoo. Je n'aurais jamais pensé me retrouver dans un coin du Népal comme au Kenya. Il faut croire que le monde a beaucoup de réserves.

Mais comme il s'agit d'animaux sauvages, dans tous les cas, il faut se faire petit. Et c'est bien ça qui donne ce côté haletant. S'avancer. Ne pas faire de bruit. Rester dans une position stable à quelques mètres de la bête, en l’occurrence  un rhinocéros mâle adulte. Ensuite, il n'y a plus qu'à profiter du spectacle.

Et si c'était un faux ? Après tout il ne bouge pas, c'est peut-être un coup des tours opérateurs. Des bulles qui remontent à la surface ? Ils l'ont bien fait cet automate ! Punaise, ça bouge. C'est sûre, c'est un vrai, il y a bien deux tonnes de mammifère à cinq mètres de moi. Et ça vous laisse à l'admirer, filtrant l'eau de la rivière dans laquelle il est enfoncé aux trois-quarts. De temps en temps, un levé de tête, histoire de passer l'oeil au-dessous de la surface et voir ce qu'il se passe. Mais bon, le rhino compte plus sur ses oreilles qui lui servent de périscope sonore. Et quelques instants après, ça vous nargue à s'allonger sur le côté, vous tournant le dos. T'as raison mon gros, la nuit arrive et la clairière sera pour toi. J'espère te revoir demain. J'aurais finalement vu quatre des tiens.































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire