jeudi 25 octobre 2012

Inde : Delhi, capitale

Delhi, Delhi, Delhi...
Par ou commencer, un capharnaum de pensées qui s'entrechoquent comme la vie qui y passe. Pas un endroit au monde remplit autant le champ de vision. De la couleur, du mouvement venant du sol, du ciel, de la gauche, de la droite. Et vers toi, un vieux, un enfant qui viennent te rencontrer ou essayer sans espérer de te soutirer quelques roupies ou quelques échanges dans leur dialecte incompréhensible.

Mais biensûr, dans le dédalle de vieilles ruelles parfois à peine plus large qu'une auto, le bruit des grandes artères s'estompe un peu et tu écoutes cette fois-ci les traces de la vie. A n'importe quelle heure du jour, souvent aussi de la nuit, par ici une casserolle sans âge qui se heurte au bruleur en fonte devenu indétronable de son support en terre. Par là, un marteau qui claque toutes les deux secondes contre un bout de tolle. Ca fera un coffret pour y ranger un rideau de vitrine. Une ville atelier, à l'image de beaucoup d'autre en Inde et comme toutes aussi, les cris des enfants qui jouent, piaillent à lancer leur tongues au plus près d'un bouchon de plastique en guise de pétanque locale.

Il n'y a plus de vaches à Delhi. Il y a parcontre un flux de circulation continu et avec cela, les klaxons, la poussière qui vole sous les 30° que le soleil insuffle aux lieux déjà bien usés.

Plus qu'ailleurs, c'est le système D qui prévaut ici. Il y en a de la matière grise même si on a parfois l'impression que certains n'en ont pas hérités à leur naissance. Les indiens peuvent parfois être comparés à des suricats. Et pourtant, des monuments magnifiques étalés dans une ville parfois difficile à comprendre d'un point de vue architectural. Les longs boulevards de New Delhi succèdent aux kilomètres de cables électriques de Old Delhi. Connaught Place est la place attractive de la ville, le lieu de rendez-vous romantique de la ville, je n'ai pas bien compris pourquoi.

Delhi, pour un occidental, c'est un désordre désorganisé. Pour un jeune Indien, l'aboutissement de la réussite lorsqu'on y est installé. Pour un vieil indien, je ne suis pas sûr qu'il sache ce qu'il en pense mis à part l'image d'un passé colonialiste plus ou moins glorieux. Pour ma part, c'est une ville qui m'a fait peur lorsque j'y suis arrivé. Après, j'ai compris que j'avais pénétré le tambour d'une machine à laver. Ensuite, j'ai suivi l'inertie.

Délhi n'est pas un immense foutoir. C'est une ville avec une manière de vivre et de penser incompatible avec la notre. Et rien que pour ça, j'espère un jour y retourner.




























































2 commentaires:

  1. ils m'ont l'air forts en cablages electriques les indiens!!!

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  2. Parles-en a la population du Pradesh, ils en savent quelquechose. http://bit.ly/PY1dGh
    En tout cas, c'est mythique ce que vous faites... Ca fait plaisir a voir.

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