lundi 19 novembre 2012

Inde : Le blanc du marbre - Taj Mahal


Je me souviens, lorsque j'étais en cinquième, ma prof d'art plastique nous avait donné un sujet ; “Le blanc du papier”. L'idée était de mettre le papier dans tous ses états afin de mieux en faire ressortir la matière. Le papier devait au final prendre la vedette sur la représentation qu'il donnait.

Et bien le Taj Mahal, c'est un peu pareil. Comme si on avait forcé son architecte à mettre le marbre dans tous ses états pour en refaire sortir la richesse du matériau. En fait, un empereur a fait la commande du plus bel écrin imaginable pour contenir le tombeau de sa regrettée. Alors il a fallu que du beau monde de l'artisanat se mette à pied d'oeuvre. Et le résultat est à la hauteur de la réputation de l'édifice.

Je ne sais pas combien de dizaines de tonnes de marbre blanc ont été nécessaires mais ça doit peser lourd sur le bord de la rivière Yamuna. Il y a de tout, de l'incrustation de pierres précieuses aux pièces de marbre arrondies, en passant par les djalils ou les murs épais et longs formés par d'énormes plaques. On sent bien que c'est massif mais en contre-partie, la couleur claire du bâtiment renvoie plutôt de la légéreté. Surtout au petit matin, lorsque le Taj s'extirpe de son coton de brume.

La première vision qu'on en a est derrière la porte principale du site qui se trouve distante de trois cent mètres de la base du mausolé. Il apparaît petit à petit jusqu'à se présenter complètement au fur et à mesure que l'on va à sa rencontre. Il parait fait d'un seul tenant. C'est seulement en s'approchant que l'on se rend compte de ses détails. Des incrustations de pierres colorées formant des motifs géométriques ou floraux d'inspiration moghole. Avec le levé du jour, le soleil frappe ces touches de couleurs et cela fait résonner la finesse du travail.

A l'intérieur, le tombeau est lui même entouré de djalil au travers desquels il faut l'apercevoir. Effet de curiosité vicieuse que d'être à moitié caché pour admirer le marbre orné de dessins floraux de tout son long. Très près au dessus du cerceuil, se trouve un lustre oriental en bronze certainement. Il en impose et tient au bout d'une chaîne qui doit faire une bonne dizaine de mètres. Je n'aime pas trop ce genre de luminaire mais là, il n'y aurait pas pu mieux y avoir. Ca forme un tout, c'est confiné, simple et sacré à la fois.

L'auteur de ce plan de symétrie parfaite a du récolter un 20/20 pour sa copie.

































1 commentaire:

  1. Bonjour,
    mon adresse mail se trouve au pied de page du blog, tout en bas !
    A mon tour, comment puis-je vous recontacter car je n'ai pas votre email.
    Le concept paperblog est effectivement intéressant.
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