Katmandou !
Un nom qui affiche l'autre exotisme, celui de la montagne, des
hauteurs de la sécheresse, du yak et de la viande séchée.
Katmandou est une ville qui ne ressemble à aucune autre que j'ai
déjà traversée. Même si j'ai assez souvent l'impression de
retrouver la Bolivie au Népal, Katmandou n'est pas La Paz.
D'abord, cette
capitale reflète très bien son pays. On sent ici qu'on est dans les
altitudes, même si la ville n'est positionnée qu'à 980 mètres,
sur un plateau. Les abords de la ville sont les plus pauvres mais on
trouve les mêmes scènes de vie au centre.
C'est assez
surprenant, cet éternel recommencement. Avant 9 heures du matin,
tout n'est pas encore ouvert. En pleine journée, ça grouille de
monde à ne plus savoir circuler, que ce soit à pied, à vélo, à
tricycle, à moto ou dans les rares taxis ou voitures qui
s'aventurent dans cette fourmilière à ciel ouvert. Et le soir, vers
18h30, alors qu'il fait déjà nuit noire, il faut compter avec les
ruptures de courant. L'activité est la même mais dans le noir. Pas
de lampes torches par ici, plutôt des étals éclairés à la lueur
d'une bougie. Et pour l'aspect sonore, il faut rajouter les décibels des générateurs à celui des klaxons et sifflements des
conducteurs pressés. Et la nuit, la nuit pas un bruit. On dort sur
ses deux oreilles dans son appartement au mobilier inexistant.
Une part du
mystère réside ici, dans cette manière de vivre quelque-part au
bout du monde. L'autre part se ressent dans la visite de la ville.
Facile de croiser des temples bouddhistes ou hindous par ici. Et ils
ont une grandeur renvoyant au temps qui passe, éternel. Il faut voir
les photos des années 1920, rien n'a changé. Ils aspirent au calme
alors qu'il se retrouvent parfois en plein milieu de la circulation.
Comme des tours de guet, témoins silencieux de toutes les petites
anecdotes et trafics qu'engrangent la vie locale. Tout est couleur,
tout est tradition. Comme si Katmandou était une ville oubliée par
la distance qui la sépare des principales régions économiques
mondiales. Comme si le progrès ne voulait pas s'y installer pour
laisser intact le folklore de l'endroit.
Les gens semblent
heureux ici. Les gens sont beaux ici. Les népalais connaissent la
chance qu'ils ont d'avoir de beaux paysages et parcs nationaux.
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