C'était pas un espéré Bollywood mais juste une comédie dramatique. On est allé au cinéma
ce soir. Et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit du Raj Mandir de
Jaipur, autant dire la crème de la crème des cinémas indiens,
construit par des riches passionnés. Et de crème, il n'en manque
pas, ne serait ce qu'avec l'atmosphère que crée le bâtiment lui
même. Comme si de grosses lignées de chantilly gisaient sur les
murs et au plafond sur un fond parme et lumineux à souhait. Ca sent
déjà l'eau de rose.
On s'assoit dans cette
salle bondée d'indiens appartenant à la classe moyenne. C'est qu'il
faut pouvoir se le permettre d'aller se voir une projection. Et voir
défiler des marques européennes de maroquinerie ou de voiture de
luxe choquerait peut-être une partie de la population ? De ce point
de vue, on en apprend pas mal sur les influences de cette population
plus riche. Entre les scènes qui sont des copies conformes des
publicités de marque que l'on connaît bien (genre, le beau gosse
torse-nu en jean) et l'humour assez américain contenu dans les
taquineries les plus marquantes entre les personnages, ça sent le
copier / coller badigeonné sauce masala. Sauce par ailleurs bien
épicée parce-que intégrer en second rôle un personnage gay alors
que le pays est pour grande partie musulman, ça nous parraissait
osé...
L'ambiance dans la salle
est à l'excitation. Déjà les réactions aux premières bandes
annonces ont donné les premières notes. Puis ça y est, le film
démarre. Au fur et à mesure que les acteurs super connus ici
apparaissent à l'écran, les cris et sifflements des charmés
retentissent. Encore pire lors de l'apparition d'une mini-jupe. Ce
sera comme ça pendant tout le film. L'indien a besoin
d'extérioriser...L'ambiance est chaude et on est même étonné de
ne pas voir le public se mettre à danser lors de la diffusion des
scènes de chorégraphies musicales. Les réactions sont intenses
aussi lors des répliques maîtresses des acteurs principaux entre
eux.
Mais pause, il y a
l'entracte. C'est la surprise pour nous. Il reste encore quarante
minutes ensuite pour que les deux meilleurs amis se réconcilient et
arrêtent de se partager l'égérie féminine. Mais la scène du
baiser amoureux aura lieu et les flashs qui crépitent dans la salle
donne un effet scoop à la chose.
Et pourtant, écouter de l'hindi,
on a rien compris.
Le cinéma
La bande annonce
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