Delhi, Delhi, Delhi...
Par ou commencer, un capharnaum de
pensées qui s'entrechoquent comme la vie qui y passe. Pas un endroit
au monde remplit autant le champ de vision. De la couleur, du
mouvement venant du sol, du ciel, de la gauche, de la droite. Et vers
toi, un vieux, un enfant qui viennent te rencontrer ou essayer sans
espérer de te soutirer quelques roupies ou quelques échanges dans leur
dialecte incompréhensible.
Mais biensûr, dans le dédalle de
vieilles ruelles parfois à peine plus large qu'une auto, le bruit
des grandes artères s'estompe un peu et tu écoutes cette fois-ci
les traces de la vie. A n'importe quelle heure du jour, souvent aussi
de la nuit, par ici une casserolle sans âge qui se heurte au bruleur
en fonte devenu indétronable de son support en terre. Par là, un
marteau qui claque toutes les deux secondes contre un bout de tolle.
Ca fera un coffret pour y ranger un rideau de vitrine. Une ville
atelier, à l'image de beaucoup d'autre en Inde et comme toutes
aussi, les cris des enfants qui jouent, piaillent à lancer leur
tongues au plus près d'un bouchon de plastique en guise de pétanque
locale.
Il n'y a plus de vaches à Delhi. Il y
a parcontre un flux de circulation continu et avec cela, les klaxons,
la poussière qui vole sous les 30° que le soleil insuffle aux lieux
déjà bien usés.
Plus qu'ailleurs, c'est le système D
qui prévaut ici. Il y en a de la matière grise même si on a
parfois l'impression que certains n'en ont pas hérités à leur
naissance. Les indiens peuvent parfois être comparés à des
suricats. Et pourtant, des monuments magnifiques étalés dans une
ville parfois difficile à comprendre d'un point de vue
architectural. Les longs boulevards de New Delhi succèdent aux
kilomètres de cables électriques de Old Delhi. Connaught Place est
la place attractive de la ville, le lieu de rendez-vous romantique de
la ville, je n'ai pas bien compris pourquoi.
Delhi, pour un occidental, c'est un
désordre désorganisé. Pour un jeune Indien, l'aboutissement de la
réussite lorsqu'on y est installé. Pour un vieil indien, je ne suis
pas sûr qu'il sache ce qu'il en pense mis à part l'image d'un passé
colonialiste plus ou moins glorieux. Pour ma part, c'est une ville
qui m'a fait peur lorsque j'y suis arrivé. Après, j'ai compris que
j'avais pénétré le tambour d'une machine à laver. Ensuite, j'ai
suivi l'inertie.
Délhi n'est pas un immense foutoir.
C'est une ville avec une manière de vivre et de penser incompatible
avec la notre. Et rien que pour ça, j'espère un jour y retourner.
ils m'ont l'air forts en cablages electriques les indiens!!!
RépondreSupprimerParles-en a la population du Pradesh, ils en savent quelquechose. http://bit.ly/PY1dGh
RépondreSupprimerEn tout cas, c'est mythique ce que vous faites... Ca fait plaisir a voir.