On nous avait
prévenu, le Mont Rinjani, c'est le deuxième sommet de toute
l'Indonésie (le premier à Lombok) et il se mérite. Une histoire de
trois jours à mettre un pied devant l'autre, à torturer son corps.
Pas évidente cette ascension. Et encore moins lorsqu'au second
réveil, il faut se lever à 2h30 du matin pour aller gravir la
dernière pente la plus haute de ce volcan d'une dizaine de
kilomètres de diamètre.
Mais restons
chronologique avec cette première journée qui donne le rythme. Ce
sera 6 heures de marche comptant un dénivelé positif de plus de 800
mètres et un dénivelé négatif de seulement 28 mètres. C'est dire
si les molets sont requis. M'enfin, on se plaindra pas trop dans ce
bois et dans cette clarière où les porteurs locaux transportent le
matériel nécessaire en équilibre sur leur épaule, claquettes aux
pieds. Le spectacle le soir sera la récompense. En guise de trophée,
une vue sur le cratère du Rinjani dans lequel se trouve un lac et
les coulées de lave d'un autre volcan en son sein.
Le second jour
sera beaucoup plus caillasseux avec des passages requiérant parfois
de poser les mains au sol. Les moments forts de la journée seront
des moments aquatiques. Le privilège de se baigner seuls dans un lac
au milieu d'un volcan n'est pas banal. L'eau froide rafraîchit le
corps et ramène assez de lucidité pour penser cela. Quelques
minutes plus tard, ce sera au contraire l'eau chaude qui se voudra
relaxante, avec une cascade naturelle pour baignoire. Pas mal non
plus de se laisser taper les épaules ici.
Le troisième jour
commencera tôt. Il reste 1000 mètres de dénivelés à parcourir en
trois heures pour atteindre les 3826 mètres du sommet Rinjani. C'est
dire la difficulté, avec une dernière heure de marche raide et dans
le sable de la cendre. Nous nous serons arréter plus tôt, à un
point de vue qui nous semblera correct. 5H45, le show démarre. Le
ciel à l'est se pare d'une robe orangée. Quelques minutes plus tard
et la boule de feu fait son apparition, positionnant dans son sillage
les îles de Subawa. Quelques instants encore et c'est l'intérieur
du cratère derrière nous qui va sortir de l'ombre. Chaque minute
est un plaisir différent, un décor différent. Un truc qui vous
tient en haleine tout le long de la descente.
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