samedi 22 septembre 2012

Malaisie : Kota Bahru pour la culture


Kota Bahru est la ville la plus musulmane de Malaisise et est située à l'extrême nord-est du pays. On y croise peu de touristes mais par contre, des ateliers de fabrications divers. Ceux là et le marché couvert le plus grand du pays furent donc l'objet de la visite.

Les fabriques de batiks. En nombre d'une dizaine sur la route de la côte vers le nord, elles fleurissent les bas-côtés avec leurs tissus en train de sécher. Le batik est l'habit traditionnel de la femme musulmane, c'est la partie qui revouvre le corps, excluant le voile. Les artistes peintres s'en donnent à cœur joie pour les décorer. Le principe est simple, partir d'un rectangle de soie blanche et la recouvrir totalement de couleurs. Pour cela, les délimitations des formes sont marquées à la cire chaude à l'aide d'une pointe en métal. Ensuite, il reste à colorer les formes à l'aide d'un pinceau et de peinture spéciale. Une fois le batik sec, il rejoindra le magasin de la fabrique où il sera bien entouré de centaines d'autres.

La fabrique de cerfs-volants. C'est un peu l'emblème de la Malaisie et il n'est pas rare d'en voir virevolter dans le ciel les jours de vent. Mais le cerf-volant malais a une forme bien particulère et est fragile et délicat. Rares sont les derniers fabricants à la main. Faut dire aussi que c'est tout un art, entre le nouage des fines lames de bambou torsionné et l'ancrage du papier de soie bien connu pour sa fragilité, la fausse piste n'est pas loin. Vient ensuite l'étape déco où il sera question de rajouter de la peinture, des strass ou des morceaux d'autres matières afin de rendre l'objet plus sacré. Cet exercice de confection me plairait bien.

Le marché couvert de Kota Bahru s'étend en hexagone sur trois étages. Chacun est bien spécialisé et quand on regarde sur les plans des second et troisième étages, sont numérotés quelques 800 échoppes à chaque fois. On comprend que ça grouille ici. Au rez de chaussée, on trouvera tout ce qui est frais ou sensé l'être, poisson, viande et forcément fruits et légumes. Si c'est beau en couleurs et en variété de produit, c'est assez moche d'un point de vue hygiénique. Au second étage, se vendent épices, condiments et quelques produits de droguerie. Au troisième étage, on perd la tête dans les batiks et sarungs dont les vendeuses prêtent leur voix pour nous appeler...

Kota Bahru, c'est aussi la ville des musées; des concours de chants d'oiseaux... Un bon passage donc pour en apprendre plus sur les usages des malaisiens.



























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