Kota Bahru est la
ville la plus musulmane de Malaisise et est située à l'extrême
nord-est du pays. On y croise peu de touristes mais par contre, des
ateliers de fabrications divers. Ceux là et le marché couvert le
plus grand du pays furent donc l'objet de la visite.
Les fabriques de
batiks. En nombre d'une dizaine sur la route de la côte vers le
nord, elles fleurissent les bas-côtés avec leurs tissus en train de
sécher. Le batik est l'habit traditionnel de la femme musulmane,
c'est la partie qui revouvre le corps, excluant le voile. Les
artistes peintres s'en donnent à cœur joie pour les décorer. Le
principe est simple, partir d'un rectangle de soie blanche et la
recouvrir totalement de couleurs. Pour cela, les délimitations des
formes sont marquées à la cire chaude à l'aide d'une pointe en
métal. Ensuite, il reste à colorer les formes à l'aide d'un
pinceau et de peinture spéciale. Une fois le batik sec, il rejoindra
le magasin de la fabrique où il sera bien entouré de centaines
d'autres.
La fabrique de
cerfs-volants. C'est un peu l'emblème de la Malaisie et il n'est pas
rare d'en voir virevolter dans le ciel les jours de vent. Mais le
cerf-volant malais a une forme bien particulère et est fragile et
délicat. Rares sont les derniers fabricants à la main. Faut dire
aussi que c'est tout un art, entre le nouage des fines lames de
bambou torsionné et l'ancrage du papier de soie bien connu pour sa
fragilité, la fausse piste n'est pas loin. Vient ensuite l'étape
déco où il sera question de rajouter de la peinture, des strass ou
des morceaux d'autres matières afin de rendre l'objet plus sacré.
Cet exercice de confection me plairait bien.
Le marché couvert
de Kota Bahru s'étend en hexagone sur trois étages. Chacun est bien
spécialisé et quand on regarde sur les plans des second et
troisième étages, sont numérotés quelques 800 échoppes à chaque
fois. On comprend que ça grouille ici. Au rez de chaussée, on
trouvera tout ce qui est frais ou sensé l'être, poisson, viande et
forcément fruits et légumes. Si c'est beau en couleurs et en
variété de produit, c'est assez moche d'un point de vue hygiénique.
Au second étage, se vendent épices, condiments et quelques produits
de droguerie. Au troisième étage, on perd la tête dans les batiks
et sarungs dont les vendeuses prêtent leur voix pour nous appeler...
Kota Bahru, c'est
aussi la ville des musées; des concours de chants d'oiseaux... Un bon passage donc pour en apprendre
plus sur les usages des malaisiens.
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