Encore un tableau
de la nature ou peut-être plutôt ici, simplement, la palette de
l'artiste sur laquelle les gouaches fraîches s'appellent les unes
les autres. Ca se passe à 2400 mètres d'altitude en plein cœur de
l'est de l'île de Java. Le Mont Ijen n'est pas un volcan connu pour
des éruptions volcaniques à l'instar du Bromo. Son cratère est
composé d'un lac d'acide.
De part sa
couleur, c'est comme si on avait transposé une lagune du salar
d'Atacama (Nord Chili) directement ici. On arrive par le col et ce
turquoise est la première chose qu'on voit. Mais on est pas sur une
plage ici, alors on évitera le bain. De toutes façons, les
fumeroles de souffre servent de barrière naturelle et il ne fait pas
bon y laisser un poumon... Le turquoise, on l'a, le blanc-gris aussi.
Enfin c'est un peu comme le ciel ça, il en faut donc beaucoup.
Des ouvriers
travaillent ici à extraire des blocs de soufre du bas du cratère
vers l'extérieur. Cela pour une misère certainement et en général
avec au moins une épaule cassée car c'est là que repose le bout de
bambou tenant les paniers chargés à ses extrémités. Il fallait
s'en douter, s'il y a des rejets de soufre en continu, il y en a bien
aussi sous sa forme solide. Rajoutons donc sur la gauche de la
palette du jaune poussin voire de l'orangé pour les blocs dont la
teneur est plus concentrée.
Du lit de vin
virant au violet sur la droite est la prochaine couleur à annoncer
car tout au milieu du ponant gris et ciselé, un morceau s'est
détaché exposant ce qui se cache en dessous.
Le haut du volcan
est lui aussi marquant car même si l'on se trouve au milieu d'un
plateau où la végétation est verte et abondante, le col de ce mont
se présente en noir et blanc. L'explication est que tout y a cramé
et que les rejets de soufre et la végétation ne font pas bon
ménage. Le peintre voit là son outil prêt à être utilisé.
Magnifique
RépondreSupprimerça donne envie de rester
Là
Sans rien dire
Faire le vide
Ne plus penser
et sourire....