Le guide avait
prévenu. Le Mont Mérapi, ce n'est pas de la promenade, mais bien du
trek. Je pousserais même l'analyse à dire que c'est parfois de
l'escalade.
Une randonnée de
nuit ? Déjà fait ! Un volcan fumant ? Déjà vu !
Alors pourquoi venir sur les flancs de cette montagne en pleine
obscurité à se battre avec le sable cendré quand il ne s'agit pas
de se transformer en homme arraignée sur les parois volcaniques ?
Parcequ'il y a une
promesse au bout du chemin, celle d'un volcan bien vivant et dont les
lueurs rouges ne proviennent pas seulement que du soleil levant.
Quatre heures d'ascencion de plus en plus exténuantes. La difficulté
progressive à avancer n'est pas que liée à la fatigue. Un pied de
travers expédie dans la pente à 50° passés. Parfois, un pied en
avant dans le sable en vaut moins un. C'est
également à l'arrivée au sommet qu'on se rend compte des
égratignures laissées sur les mains, cas de force majeur oblige.
Mais
là-haut...là-haut, ça vaut plus qu'un « Wouaw ». Le
soleil arrive progressivement pour éclairer tout ça mais point trop
n'en faut. Le volcan pris par surprise est déjà assez magnifique
comme cela. Sept pastilles de braises sont là. On appelle ça du
magma. C'est là, en contre-bas, la terre dans tout son état.
Pendant que les
yeux brulent sous la rareté de l'image, les oreilles s'extasient des
crépitements du feu. La braise est bien là je disais. Pour le côté
gustatif, je pensais donc chipolatas.
Bientôt, le jour
va venir compléter le tableau et offrir à la vue un autre volcan
magnifique et imposant face au versant. Le temps passe et la lumière
envahit toutes les pentes.
Il est temps de
laisser le volcan Mérapi dans son sommeil...ou pas, vue la fumée
qui en est sortie alors que j'avais regagné le village et sa
population qui vit là, en-bas.
ah qu'est ce que j'en ai entendu parler de ce Mont Merapi! et je continue à en entendre parler!!
RépondreSupprimerAu fait, ayant perdu toutes nos photos de Java, il y aurait-il un moyen pour que tu nous envoies celles du Merapi... tu feras un heureux!