Dans la lignée
des villes boliviennes au fort caractère, Potosi en fait partie.
Comme en témoigne le post sur le Cerro Rico, cette cité fut une
place forte à égalité avec Londres et Paris au temps des
colonisations. Un comté reconnu pour sa richesse, tant que posséder
à l'époque une pièce de monnaie frappée directement dans cette
ville avait une valeur plus importante au niveau international. Il
s'y trouvait en effet la casa de la Moneda, là où était fabriquée
la monnaie bolivienne. On fera l'impasse sur les conditions de
travail qui y étaient aussi physiques que dans les mines.
Mais ça, c'était
avant. Aujourd'hui, certes le cœur de la ville restaure et ressort
peu à peu ses façades baroques et colorées mais il suffit de faire
quelques centaines de mètres supplémentaires pour s'apercevoir de
la décadence bien présente de la ville. D'ailleurs certains balcons
même refaits en attestent en essayant de se tenir le plus droit
possible. Mais bon avec la poussière du trafic quotidien accumullé,
la seconde jeunesse ne peut durer qu'un temps. C'est incroyable tout
de même cette exposition permanente d'un passé exubérant qui est
essouflé aujourd'hui. Heureusement qu'il reste les intérieurs des
musées pour se rendre mieux compte de ce que c'était. Là, les
objets sont dans leur lieu d'origine et on se représente plus
facilement la vie bourgeoise d'alors de ceux qui profitaient de
l'exploitation minière ; les espagnols.
Enfin, une
décadance qui serait tout de même bien plus triste si les couleurs
des murs ne jouaient pas en permanence avec celle du ciel. Mais cela
ne fait pas tout, il y a le maquillage pour cacher les rides. Au fond
un peu comme ce masque qui représente la ville à l'entrée du musée
de la monnaie. Un visage qui si on regarde chaque moitié
individuellement laisse perxevoir deux traits d'humeur différents,
la gaïté de l'exploitant, le malheur de l'exploité.
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