samedi 14 juillet 2012

Potosi, c'est plus ce que c'était.

Dans la lignée des villes boliviennes au fort caractère, Potosi en fait partie. Comme en témoigne le post sur le Cerro Rico, cette cité fut une place forte à égalité avec Londres et Paris au temps des colonisations. Un comté reconnu pour sa richesse, tant que posséder à l'époque une pièce de monnaie frappée directement dans cette ville avait une valeur plus importante au niveau international. Il s'y trouvait en effet la casa de la Moneda, là où était fabriquée la monnaie bolivienne. On fera l'impasse sur les conditions de travail qui y étaient aussi physiques que dans les mines.

Mais ça, c'était avant. Aujourd'hui, certes le cœur de la ville restaure et ressort peu à peu ses façades baroques et colorées mais il suffit de faire quelques centaines de mètres supplémentaires pour s'apercevoir de la décadence bien présente de la ville. D'ailleurs certains balcons même refaits en attestent en essayant de se tenir le plus droit possible. Mais bon avec la poussière du trafic quotidien accumullé, la seconde jeunesse ne peut durer qu'un temps. C'est incroyable tout de même cette exposition permanente d'un passé exubérant qui est essouflé aujourd'hui. Heureusement qu'il reste les intérieurs des musées pour se rendre mieux compte de ce que c'était. Là, les objets sont dans leur lieu d'origine et on se représente plus facilement la vie bourgeoise d'alors de ceux qui profitaient de l'exploitation minière ; les espagnols.

Enfin, une décadance qui serait tout de même bien plus triste si les couleurs des murs ne jouaient pas en permanence avec celle du ciel. Mais cela ne fait pas tout, il y a le maquillage pour cacher les rides. Au fond un peu comme ce masque qui représente la ville à l'entrée du musée de la monnaie. Un visage qui si on regarde chaque moitié individuellement laisse perxevoir deux traits d'humeur différents, la gaïté de l'exploitant, le malheur de l'exploité.





































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