Tu te lèves en
pleine nuit sans plus trop savoir pourquoi. Une chose est sûre, le
bip de la montre te sort du réveil. Pyjama enlevé et habits de
grimpette enfilés. Ah oui, il va falloir marcher car aujourd'hui au
programme est indiquée l'ascencion du Machu Picchu.
Le rio à coté de
l'hôtel est toujours là et se fait entendre en continu. Hum, à moins que ce soit la pluie qui grouille. Bon ben va pour une
montée mouillée. Ca doit être sympa aussi non ? Enfin, ce
sera un peu mieux avec un poncho à 3 soles.
1700 marches
d'escaliers sous les pieds où plutôt 400 mètres de dénivelés de
cascade d'une eau pure mais transportant de la terre du haut en bas
de la montagne. Des milliers de gouttes de pluie et de sueur plus
tard et me voilà paré à l'entrée du site à vérifier tout ce
qu'on en dit et surtout si le Machu Picchu est différent des photos
qu'on en voit.
Il faudra attendre
quelques minutes car le paysage de vieille écosse qui s'offre à moi
rend la visibilité plutôt opaque. Mais ce que j'en aperçois, des
vieilles pierres goutelantes sur un fond d'herbe vert me plaît déjà
bien. D'ailleurs, ce sera comme cela durant toute la découverte du site et de ses différents quartiers. Et cette question omniprésente :
pourquoi ici, en haut de cette montagne étroite et en plein cœur
d'une région de précipices ?
1000 personnes, cela devait fourmiller de partout car le site ne semble pas très
grand. Mais il faut imaginer chacun à sa tache : les
agriculteurs aux terrasses, les religieux dans leur temples, les
administratifis dans leurs bureaux et les militaires dans leurs miradors. Ce spectacle s'imagine très bien à partir des terrasses
opposées au Wayna Picchu, celles là même à partir desquelles les
touristes aiment à se tirer le portrait, totalité du site dans le
dos.
Et c'est vrai
qu'il est intrusif cet endroit. Il te projette directement sur les
ruines en te donnant un semblant de vertige lorsque tu n'en souffres
pas. Il te dévoile également l'abrupté des flancs Ouest et Est.
Des découpes franches, insipration des Incas dans leurs
constructions ?
Je ne sais
pourquoi, je m'imaginais ce site au beau milieu d'une jungle. Mais la
version plâte-forme à 2450 mètres d'altitude est pas mal non plus
et laissera le souvenir d'une bouche bée d'un nuage glissant sur les
formes du rocher sculpté.
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